Traduction de réunions tenues sur le thème:
Les diverses périodes de jugements
Par Karl-Heinz Weber
Nous voulons
exposer les diverses périodes de jugements qui
auront lieu après l’enlèvement de l’Eglise jusqu’à l’état éternel.
Manifestation des
croyants devant le tribunal de Christ.
« car
il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal de Christ, afin que
chacun reçoive les choses accomplies dans le corps, selon ce qu’il aura fait,
soit bien, soit mal. » 2 Cor.5, 10.
Ce verset est un
des rares du Nouveau Testament qui s’adresse à tous les hommes sans exceptions.
Il est important de savoir qui est concerné par le mot « nous », celui-ci ne
désigne pas toujours les mêmes personnes. Par exemple, au verset 1 du chapitre
5, il ne s’agit que des croyants : nous avons un édifice de la part de Dieu,
une maison qui n’est pas faite de main, dans les cieux. D’autres passages ne
concernent que les apôtres (cf. 1 Jean 2, 28) ; Actes 17, 28 « nous sommes
sa race » et notre verset ici se rapportent à tous les hommes.
Cela signifie qu’un
jour, tous les hommes comparaitront devant le tribunal de Christ, mais pas
nécessairement au même moment : les croyants ne seront pas manifestés
en même temps que les incroyants et il y
a encore une différence entre la parution des vivants quand le Seigneur
instaure son règne et celle des morts incroyants d’Apocalypse 20. Le tribunal de Christ comporte donc
trois séances. D’abord, les croyants comparaissent pour être
manifestés, puis les hommes vivants sont jugés selon des critères bien
déterminés (Matth. 25) et ensuite le troisième acte c’est la résurrection des
morts incroyants pour être jugés devant le grand trône blanc après le
millénium. Il s’agit donc d’une période de plus de mille ans.
Considérons
maintenant l’expression « tribunal de Christ » que je voudrais éclairer par 7
ou 8 points. Demandons-nous d’abord qui est le juge. Nous l’avons lu, c’est
Christ. Pourtant, Romains 14, 10 nous parle du tribunal de Dieu. Ceci n’est pas
une contradiction. Dans l’épitre aux Romains, tout est vu en rapport avec Dieu,
« la miséricorde de Dieu, la colère de Dieu… ». Le Seigneur Jésus est Dieu et
le jugement n’est pas exécuté par le Père mais par le Fils. Nous le voyons
clairement dans plusieurs passages. « Dieu lui a donné autorité de juger parce
qu’il est Fils de l’homme. » (Jean 5, 27) « Le Père ne juge personne, mais il a
donné le jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le
Père » (Jean 5, 22) et le passage bien connu d’Actes 17, 31 : « Dieu a établi
un jour auquel il doit juger la terre habitée par l’homme qu’il a destiné à
cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre
les morts. »
Le juge est le Seigneur Jésus, le Fils de
Dieu devenu homme, qui
a connu sur la terre toutes les circonstances que peuvent rencontrer les
hommes, qui a vécu dans toutes ces circonstances comme Dieu était en droit
d’attendre de ses créatures. Il n’y a donc aucune situation dont nous pourrions
dire que le juge n’en a aucune idée. Le Seigneur a vécu 33 ans sur cette terre,
a connu toutes les situations et sera un juge objectif et intègre de ta vie, de
ma vie. Mais ce qui est merveilleux,
c’est que ce juge est mon, ton Sauveur !
Malheureusement et
aussi parmi nous, on émet souvent la pensée, quand on évoque des périodes
sombres de la vie, que l’on devra y répondre devant le tribunal de Christ. Ce
n’est pas juste. Je me réjouis, vous pouvez me croire, de paraitre devant ce
tribunal. Le Seigneur devra révéler bien des choses, mais je ne serai pas jugé pour le moindre péché commis dans ma vie,
car je suis en face de mon Sauveur. Ce juge, c’est celui qui a expié
mes péchés à Golgotha, qui a été frappé pour chacun de mes péchés.
Comment
comparaitrons-nous ? « nous attendons le Seigneur Jésus comme
Sauveur qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du
corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir
toutes choses. » (Phil.3, 21). En ce qui concerne notre corps, nous
sommes revêtus d’un corps de gloire semblables à celui du juge. Cette personne
nous a été faite « sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté et rédemption
» (1 Cor.1, 30). Je comparais avec la justice dont m’a revêtu mon Sauveur.
L’apôtre Paul dit en Phil. 3,9 « n’ayant pas ma justice qui est de la loi,
mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui est de Dieu moyennant
la foi ». Il n’y aura donc pas de jugement : le juge lui-même est ma justice, il m’a acquis à la croix.
Quand
comparaitrons-nous ? La parole ne nous donne pas d’information précise, mais il
est certain que cette comparution aura lieu entre l’enlèvement et les noces de
l’Agneau. Dans Apocalypse 19, 8 nous lisons : « il lui a été donné d’être vêtue
de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints. »
c’est-à-dire les actes justes des saints. Cela signifie qu’au tribunal de
Christ, l’épouse est revêtue du vêtement que chaque croyant a préparé sur la
terre et dans la beauté de cette parure, l’épouse apparait aux noces de
l’Agneau.
Je pense, sans
pouvoir l’étayer directement que cette parution aura lieu immédiatement après
l’enlèvement. Quand nous serons manifestés, nous serons amenés à avoir une même
estimation des choses que le Seigneur ; à partir de ce moment-là, il n’y aura
plus une seule situation où j’aurai une autre pensée que mon Sauveur.
Devons-nous
craindre cette parution ? Bien sûr que non. Tous nos péchés ont été expiés par
l’offrande du Seigneur Jésus à la croix. « … en vérité, je vous dis que celui
qui entend ma parole et croit celui qui m’a envoyé a la vie éternelle et ne
vient pas en jugement».(Jean 5,24) « en ceci est consommé l’amour avec
nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que comme
il est, lui, nous sommes nous aussi dans ce monde » (1 Jean 4,17)
Et pourtant, bien
des chers enfants de Dieu craignent : une raison peut-être, c’est qu’ils disent
que lors de leur conversion, ils n’ont pas confessé tous leurs péchés. Des
frères ont dit qu’il n’y a pardon des
péchés qu’après confession, c’est vrai en principe et pourtant, si ces péchés
que nous n’avons pas confessés lors de notre conversion n’avaient pas été
pardonnés, aucun homme ne pourrait aller au ciel. Pourquoi? Aucun homme n’est
conscients de tous ses péchés et n’a pu les confesser tous à sa conversion et
de plus, il y a des choses dans notre vie que nous ne considérons pas comme
péché. Notre assurance ne repose pas sur
une parfaite confession de nos péchés, mais sur celui qui les a expiés sur la
croix. « Il a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pi ;2,24).
Ainsi, nous pouvons
dire avec Romains 8, il n’y a donc aucune condamnation pour ceux qui sont dans
le Christ Jésus. Le publicain disait : «
O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur » et en ce moment-là, il a eu le pardon
des ses péchés. Comme dit un cantique : sur l’Agneau, mon âme ravie se repose,
tous mes péchés sont ôtés par son sang. Si
un mensonge, un seul péché était resté entre moi et le Dieu Saint, je serais
perdu.
D’autres enfants de
Dieu sont troublés à cause des péchés commis après leur conversion et craignent
de paraître devant le tribunal de Christ. Cette crainte est aussi injustifiée,
car quand le Seigneur Jésus a accompli l’œuvre de la rédemption, aucun d’entre
nous n’étaient déjà nés et Il les a tous expiés parfaitement, ceux que je
commettrais avant et après ma conversion.
Pour les péchés
commis par un croyant, la question est
pas le ciel ou l’enfer, cela a été réglé à Golgotha, mais c’est une question de communion avec le Seigneur et Dieu le
Père, celle-ci est interrompue
par mon péché et je dois le confesser pour la retrouver. David dit « rends-moi
la joie de mon salut ». N’est-ce pas merveilleux ? Mais cela ne doit pas nous
inciter à passer légèrement sur un péché que je commets aujourd’hui ou vais
commettre demain. Il existe un moyen pour être gardé : la pensée que le
Seigneur a souffert indiciblement pour expier ce péché que je commets aujourd’hui.
Mon Sauveur a été puni par Dieu là, sur la croix pour ce péché-là. Que cela
nous garde de pécher, mais je le répète, le péché d’un croyant n’a rien à voir
avec la question du salut.
Il faut que nous
soyons tous manifestés, c’est ce que nous avons lu. Tous les hommes seront
manifestés, mais ne seront jugés que les incroyants.
On a souvent
demandé si toute notre vie va être manifestée ou seulement notre vie après la
conversion. Luc 8,17 « il n’y a rien de secret qui ne deviendra
manifeste, ni rien de caché qui ne se connaitra et ne vienne en évidence.
» 1 Cor.4,5 : « ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne qui
aussi mettra en lumière les choses cachées des ténèbres et qui manifestera les
conseils des cœurs, et alors, chacun recevra sa louange de la part de Dieu.
»
Etre manifesté ne
signifie pas seulement que toutes nos actions, nos paroles et nos pensées
seront dévoilées, mais aussi nos mobiles.
Tout ce que nous faisons et disons n’est que le résultat de nos mobiles. S'ils
sont bons, nous produisons du fruit pour Dieu, s’ils ne sont pas bons, les
œuvres peuvent encore être bonnes pour les hommes, mais ce n’est pas du fruit
pour Dieu. Nous devons tous nous demander si nos mobiles sont purs, car nous
pouvons nous leurrer. L’apôtre Paul disait : « je n’ai rien sur ma conscience,
mais par là je ne suis pas justifié » (1 Cor.4, 4). Il est même
possible que nous pensions que nos motifs correspondaient à la pensée de Dieu
et pourtant nous tromper. Voilà pourquoi je me réjouis de paraître devant le
tribunal de Christ : là, je verrai si j’ai cherché à satisfaire mon Sauveur ou
moi-même, était-ce de l’égoïsme ou de l’amour pour le Seigneur et les frères et
sœurs ? Est-ce que cela nous réjouit ? Dans tous nos jugements, toutes les
décisions que nous avons prises dans notre vie, il sera montré si c’était selon
la volonté du Seigneur ou non. Alors sera vérifié ce que dit 1 Cor.13, 12 « je
connaitrai à fond comme aussi j’ai été connu ». Nous verrons alors toutes choses comme Dieu les a toujours vues,
les décisions dans le cadre du mariage, concernant nos enfants, le choix du
métier, du travail, dans le cadre de l’assemblée, tout correspondra aux pensées
du Seigneur. Nous serons aussi purifiés des choses cachées dont nous n’avions
pas conscience ici.
Je reviens à cette
question : toute notre vie? je le pense, il n’est pas possible qu’il en soit
autrement. Bien sûr, le Seigneur ne nous reprochera pas les péchés que nous
avons commis avant notre conversion pour les porter encore une fois en compte. Il
nous dit qu’il a éloigné nos transgressions aussi loin que l’orient est éloigné
de l’occident et qu’il ne se souviendra plus jamais de nos péchés et nos
iniquités. Mais nous reconnaitrons combien nous étions corrompus, comme nous
étions éloignés de Dieu et l’immense grâce qui nous a tiré d’un tel état et
nous a fait enfants de Dieu, nous verrons la miséricorde que Dieu nous a
témoignée et Sa grâce dans une lumière bien plus grande. Ruth disait à Boaz «
pourquoi ai-je trouvé grâce à tes yeux ? »
On s’est aussi
demandé si cette manifestation aura lieu devant tous ou si c’est une affaire
individuelle entre le Sauveur et son racheté. Peut-être qu’aujourd’hui cela
nous cause du souci, que toute notre vie
se déroule comme un film devant les frères, que les autres verront ce que nous
avons pensé d’eux, cela doit être terrible ! Alors, ce ne sera plus le cas, car
nous n’aurons plus en nous notre vieille nature qui nous causait des problèmes
avec les autres et le résultat sera une plus grande connaissance de la grâce et
une éternelle adoration de notre Sauveur.
Cela est lié à la
récompense, en rapport avec la part personnelle qui sera attribuée à chacun au tribunal
de Christ. Pensons à ce qui est dit au vainqueur d’Apocalypse 2,17 : «je
lui donnerai un caillou blanc et sur le caillou un nouveau nom écrit que nul ne
connait sinon celui qui le reçoit», c’est-à-dire qu’il y aura une
relation éternelle entre mon Sauveur et moi-même dont je jouirai
personnellement et à laquelle personne d’autre n’a part. C’est aussi un
résultat de ce tribunal. J’espère que ces différentes considérations nous
apportent encouragement, consolation et joie.
Encore un point qui
devrait réchauffer tous les cœurs, c’est que nous comprendrons alors les voies
de Dieu à notre égard. Aujourd’hui, il est certain que bien des auditeurs se
posent des questions concernant les voies de Dieu : pourquoi le Seigneur nous a
fait passer par telle ou telle circonstance, pourquoi Il nous a conduit dans ce
chemin-là. Je sais bien qu’il y a des frères qui disent qu’on ne doit pas se
demander pourquoi. Moi, je n’ose pas aller jusque-là, pourvu que l’on ne se
pose pas cette question avec la pensée d’accuser Dieu. J’ai recherché dans
l’Ecriture une réponse : quelqu’un qui a posé cette question sans incriminer
Dieu, c’est notre Sauveur « pourquoi n’as-tu abandonné ? ». Beaucoup d’hommes
de Dieu, des hommes de foi ont demandé pourquoi, pas parce qu’ils faisaient des
reproches à Dieu, mais sincèrement pour comprendre Ses voies à leur égard.
« … ta
voie est dans la mer et tes sentiers dans les grandes eaux et tes traces ne
sont pas connues » (Psaume 77,19). EsaÏe dit : « comme le ciel est élevé au-dessus
de la terre, ainsi mes pensées sont plus élevées que vos pensées. » et
Job constate « d’aucune de ses actions il ne rend compte » (chap.33,13).
Parfois, il n’y a pas de réponse à nos pourquoi. Peux-tu comprendre pourquoi le
Seigneur rappelle à Lui une mère de cinq petits enfants, une jeune fille de 18
ans mortellement blessée dans un accident, pourquoi un frère est resté 76 ans
sur un lit de langueur sans aucun contrôle de son corps mais lucide ?
Frères et sœurs, je
me réjouis en pensant à ce moment où plus aucun pourquoi ne subsistera. Un
poète a dit : « si l’énigme des larmes que tu as versées n’est pas résolue ici,
dans le pays de l’éternelle lumière, tu comprendras pourquoi ». Nous aurons
alors une réponse à tous nos pourquoi. Aujourd’hui, nous voyons l’envers du tapis
que Dieu tisse, les fils nous semblent emmêlés, nous ne voyons pas le motif,
mais alors le moment viendra où d’en-haut nous reconnaitrons le motif
magnifique que le divin tisserand a produit dans notre vie. N’est-ce pas encore
une raison de nous réjouir ? Nous pourrons louer et adorer éternellement notre
Seigneur pour Ses voies à notre égard.
« …
afin que chacun reçoive les choses accomplies dans le corps, selon ce qu’il
aura fait, soit bien, soit mal … ». Il y aura donc des rétributions.
Pour beaucoup de lecteurs de la Bible, cette phrase est problématique : nous
recevons une récompense pour le bien et le mal est aussi rétribué. La première
partie du raisonnement est exact, nous, les croyants recevrons une récompense
pour le bien que nous avons fait, mais la seconde partie de la phrase ne
concerne que les incroyants qui reçoivent une punition pour le mal commis. Pour les croyants, il n’y a pas de
rétribution du mal, parce que le Seigneur a déjà payé ses péchés. De
fait, tout homme devrait craindre le Dieu Saint, le Seigneur qui est le juge,
mais pour nous, il ne doit pas avoir de crainte, car Dieu ne punit qu’une fois
et la punition que nous avions méritée, c’est un autre qui l’a subie.
Il y a donc des
récompenses pour le bien que nous aurons fait. Beaucoup de passages nous
parlent de couronnes : la couronne de
vie (Jacques 1,12), la couronne de gloire (1 Pi. 5,4), la couronne de
justice (2 Tim.4,8). Les couronnes sont une image de récompenses pour
notre fidélité. L’apôtre Jean exhorte les croyants pour qu’il ne soit pas
couvert de honte à sa venue (1 Jean 2, 28). Les apôtres attribuaient de la
valeur à la récompense, ils ne pensaient pas qu’il importait peu d’obtenir ou
non une récompense.
Il peut y avoir ici
une fausse humilité de penser que la récompense n’a pas beaucoup d’importance,
pourvu que l’on ait une petite place dans le ciel. Cela semble être de
l’humilité mais cela signifie mépriser le donateur que de refuser au lieu de
l’accepter avec reconnaissance; évidemment, nous ne devons pas servir le Seigneur
dans le but d’obtenir une récompense, le mobile doit être notre amour pour Lui.
Mais dans le chemin du service, il y a des exercices, des difficultés et la
pensée d’une récompense est une motivation, « il y a salaire pour ce que vous
faites », pour ne pas se lasser en travaillant pour le Seigneur. Savez-vous que
Lui aussi n’a pas été indifférent, Il a dit : « j’ai travaillé en vain, j’ai
consumé ma force pour le néant et en vain, toutefois mon jugement est par
devers l’Eternel et mon œuvre par devers mon Dieu » (Es. 49,4). Etre
indifférent à la récompense signifie au fond être infidèle.
Qu’est-ce qui est
récompensé ? Ce ne sont pas les dons que le Seigneur nous a donnés, mais la
fidélité avec laquelle nous remplissons la mission qu’Il nous a confiée et seul
le Seigneur l’apprécie. Peut-être qu’une sœur âgée qui avait reçu pour mission
de prier pour les croyants de l’assemblée locale aura une plus grande
récompense au pour du tribunal de Christ qu’un frère qui avait un service en
vue. Nous devons laisser l’appréciation au Seigneur, mais pouvons-nous imaginer
que le Seigneur veuille nous récompenser quand nous pensons à toutes nos
défaillances, nos infidélités, nous sommes des serviteurs inutiles, combien
souvent nous avons agi selon notre propre volonté sans demander Sa pensée et
malgré cela, Il veut nous récompenser ! N’est-ce pas une pensée sublime ?
Mais il y a aussi
un côté sérieux : Matt. 6 nous montre que si nous faisons l’aumône devant les
hommes, c’est-à-dire nous nous mettons en avant, il n’y a pas de récompense.
Nous voyons donc qu’il est possible de perdre sa récompense. En 1 Cor.3,15
ceux qui avaient utilisé de mauvais matériaux seront sauvés comme à travers le
feu, c’est-à-dire qu’ils n’auront pas de récompense. A Philadelphie, il est dit
: « tiens
ferme ce que tu as afin que personne ne prenne ta couronne ». Cela
signifie que si nous ne tenons pas fermes ce que le Seigneur nous a confié, les
vérités merveilleuses qu’Il a donné aux frères du siècle passé sur le
rassemblement, sur l’unité du corps, l’action du Saint Esprit dans les
réunions, le retour du Seigneur pour enlever les croyants pour ne citer que
quelques points, nous perdrons une récompense en ce jour-là parce que nous
aurons été indolents et aurons préféré nos aises.
Comment et où serons-nous
récompensés ? Je pense que la parabole de Luc 19,11 répond à la question. « il appela dix de ses propres esclaves, leur
donna dix mines et leur dit : trafiquez ». Certains ont été fidèles et
ont gagné des mines supplémentaires ; celui qui avait gagné dix mines reçoit
autorité sur dix villes, celui qui en avait gagné cinq sur cinq villes. C’est
une récompense pour la fidélité avec laquelle ils ont répondu à la
responsabilité qui leur avait été confiée qui leur est conférée dans le règne
millénaire. Dans le règne millénaire, notre récompense se verra dans ce que le
Seigneur nous confiera, à l’un plus, à l’autre moins en proportion de la
fidélité.
Mais en ce qui
concerne notre position dans la maison du Père comme enfants de Dieu, il n’y a
pas de différence, cela repose sur la grâce et est assuré éternellement. Je ne
veux pas dire qu’il n’y a pas de différence de jouissance.
Voyons encore
quelles sont les conséquences actuelles de notre comparution devant le tribunal
de Christ. Il y en a deux : en rapport avec nous-mêmes et en rapport avec les
incrédules.
2 Cor.5,9 « que
nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons à lui
être agréables ». Ce verset signifie que l’on soit encore vivant quand
le Seigneur viendra prendre les siens ou endormis à ce moment-là, nous nous
appliquons à vivre d’une manière qui plait au Seigneur, aussi longtemps que
nous sommes sur cette terre, nous nous appliquons à lui être agréables. Nous ne voulons pas lui être semblables
seulement à ce moment-là, mais déjà maintenant. Que ce soit notre désir
à tous, jeunes et plus âgés ! Alors il n’aurait pas de raisonnement tel que «
est-ce interdit ? pas vraiment, donc je peux aller jusque-là, plus loin, c’est
le mal ». Nous sommes à la frontière de la légalité, cette pensée n’est pas
bonne. Nous devons nous poser la question autrement : « ce que je me propose
est-il agréable au Seigneur? » et ainsi rechercher ce qui est plus
excellent, demander au Seigneur comment lui plaire encore plus. Voilà comment
notre comparution devant le tribunal de Christ peut avoir une influence
sur notre vie actuelle. Le Seigneur est
notre modèle. Lui faisait toujours les choses qui plaisaient à Dieu son Père.
Comment pouvons-nous l’imiter ? en étant occupé de lui, en le considérant, nous
serons transformés en Son image. Nous croîtrons et nous lui serons plus
semblables.
Le tribunal de
Christ a aussi une influence sur notre comportement envers les incrédules. « connaissant
combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes » (2 Cor.5,
11). Ce verset nous montre bien que notre manifestation devant le tribunal de
Christ ne concerne pas seulement les croyants, mais aussi le jugement des
incrédules. La crainte du Seigneur
n’est pas pour les croyants, mais pour
les incrédules, car ils y entendront prononcer leur condamnation éternelle.
Nous, les croyants, nous savons ce que cela signifie pour les incrédules que de
comparaître devant le grand trône blanc d’Apocalypse 20 : c’est la seconde mort, l’étang de feu, l’enfer. C’est pour
cette raison que nous persuadons les hommes. La prédication de l’évangile aux pécheurs n’est pas seulement
présenter un Dieu d’amour, mais aussi la crainte du Seigneur.
Avons-nous déjà persuadé quelqu’un de venir au Sauveur ? L’apôtre Paul l’a fait
devant le roi Agrippa (Actes 26,28) « tu
me persuaderas bientôt d’être chrétien ». Nous, nous trouvons immédiatement des
excuses « je ne suis pas évangéliste », mais ainsi, nous nous soustrayons à la
responsabilité dans laquelle ce verset nous place. Bien sûr, il y a diversité
de dons, le Seigneur a donné le don d’évangéliste à l’un et pas à l’autre, mais
nous avons quand même la responsabilité d’avertir les hommes qu’ils vont au
devant de la seconde mort, pour qu’ils ne soient pas perdus.
« ... l’amour
du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci que si un est mort pour
tous, tous donc sont morts » (v.14). La crainte de Dieu d’une part et
l’amour du Christ d’autre part nous poussent à leur parler de l’amour de Dieu
qu’ils ne connaissent pas, leur dire qu’il y en a un qui est mort pour que tous
soient sauvés, car tous étaient morts, il n’y a pas d’exception, mais Christ
est mort pour eux, la rançon a été payée, nous pouvons leur présenter cet amour
de Dieu pour qu’ils viennent à Lui avant qu’il soit trop tard.
Que nous ayons à
cœur ces deux côtés de notre responsabilité : marcher d’une manière qui Lui est
agréable et penser aux hommes qui ne connaissent pas le Sauveur. J’espère que
par ces quelques pensées j’ai pu augmenter notre désir d’être bientôt manifesté
devant le tribunal de Christ, avec tous les résultats merveilleux pour que nous
n’ayons pas de crainte, mais toute liberté de rencontrer ce juge, notre
Sauveur.
Lecture :
Matthieu 25,versets 31 à 46.
31 Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa
gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa
gloire,
32 et toutes les nations seront assemblées devant
lui ; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les
brebis d’avec les chèvres ;
33 et il mettra les brebis à sa droite et les
chèvres à sa gauche.
34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa
droite : Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est
préparé dès la fondation du monde ;
35 car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à
manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais
étranger, et vous m’avez recueilli ;
36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu ;
j’étais infirme, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus
auprès de moi.
37 Alors les justes lui répondront, disant :
Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, et que nous t’avons
nourri ; ou avoir soif, et que nous t’avons donné à boire ?
38 Et quand est-ce que nous t’avons vu étranger,
et que nous t’avons recueilli ; ou nu, et que nous t’avons vêtu ?
39 Et quand est-ce que nous t’avons vu infirme, ou
en prison, et que nous sommes venus auprès de toi ?
40 Et le roi, répondant, leur dira : En
vérité, je vous dis : En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits
de ceux-ci [qui sont] mes frères, vous me l’avez fait à moi.
41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa
gauche : Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est
préparé pour le diable et ses anges ;
42 car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à
manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas
recueilli ; nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; infirme et en prison, et
vous ne m’avez pas visité.
44 Alors eux aussi répondront, disant :
Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu avoir faim, ou avoir soif, ou être
étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison, et que nous ne t’avons pas
servi ?
45 Alors il leur répondra, disant : En
vérité, je vous dis : En tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces
plus petits, vous ne me l’avez pas fait non plus à moi.
46 Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels,
et les justes, dans la vie éternelle.
Daniel 9 versts 24 à 27.
24 Soixante-dix semaines ont été déterminées sur
ton peuple et sur ta sainte ville, pour clore la transgression, et pour en
finir avec les péchés, et pour faire propitiation pour l’iniquité, et pour
introduire la justice des siècles, et pour sceller la vision et le prophète, et
pour oindre le saint des saints.
25 Et sache, et comprends : Depuis la sortie
de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il
y a sept semaines et soixante-deux semaines ; la place et le fossé seront
rebâtis, et cela en des temps de trouble.
26 Et après les soixante-deux semaines, le Messie
sera retranché et n’aura rien ; et le peuple du prince qui viendra,
détruira la ville et le lieu saint, et la fin en sera avec débordement ;
et jusqu’à la fin il y aura guerre, un décret de désolations.
27 Et il confirmera une alliance avec la multitude
pour une semaine ; et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice
et l’offrande ; et à cause de la protection des abominations il y aura un
désolateur, et jusqu’à ce que la consomption et [ce qui est] décrété soient
versés sur la désolée.
Ce soir, plusieurs
penseront que nous n’entendrons pas grand-chose qui réchauffe le cœur puisque
nous voulons nous occuper de jugements. Pourtant, si nous ne pensons pas à
nous-mêmes mais au Seigneur, nous nous réjouirons avec Lui de ce qu’Il sera
vainqueur de tous ses ennemis. Le Seigneur se glorifiera dans le jugement et
nous nous réjouissons de cela. L’apôtre Paul nous dit que la couronne de
justice est promise à ceux qui aiment son apparition, c’est-à-dire son retour
pour le monde, pas pour nous enlever auprès de Lui.
Quand Il obtiendra
ce dont Il a droit, Lui qui a été rejeté pendant des siècles, qu’on méprise et
hait encore, qui est toujours aux yeux du monde ce Jésus de Nazareth dont on ne
veut pas, Il sera alors le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois, Il exigera
ses droits et se glorifiera dans le jugement. Et nous pouvons aussi nous
réjouir de ce que nous ne connaitrons pas ces jugements, car nous serons
enlevés auprès de Lui avant que ces jugements ne se déchainent.
Pour comprendre
cette période de jugements, le passage de Daniel 9 est très instructif : «soixante-dix
semaines ont été déterminées sur ton peuple pour clore la transgression, et
pour en finir avec les péchés et pour faire propitiation pour l’iniquité et
pour introduire la justice des siècles et pour oindre le saint des saints».
Daniel a reçu une vision concernant son peuple ; il y a 70 semaines déterminées
pour que le peuple juif obtienne définitivement les promesses faites à leurs
pères. La fin du verset 24 nous montre que ces 70 semaines ont un but : la
bénédiction de ce peuple dans le règne millénaire. Mais ce but n’est pas encore
atteint, « pour oindre le saint des saints » cela n’a pas encore eu lieu.
On pourrait penser
que 70 semaines ne constituent pas un temps très long. Mais il s’agit de
semaines d’années, donc de 490 ans. Cette façon de compter se retrouve ailleurs
dans l’histoire de ce peuple. Par exemple Lévitique 25,8 : « tu
compteras 7 sabbats d’années, les jours de ces sabbats te feront 49 ans
».En comptant de cette façon, le verset 25 nous montre très clairement que
cette période nous conduit au temps où le Seigneur est venu sur la terre et a
été rejeté.
Ces 70 semaines
sont encore subdivisées en plusieurs périodes. Elles commencent à l’époque de
Néhémie. « depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem
» (v.25). Néhémie qui avait entendu parler de la désolation de Jérusalem a reçu
pour mission de retourner dans le pays de ses pères et de reconstruire la
ville. (Néhémie 2) A partir de ce moment commencent les semaines de Daniel 9 :
d’abord 7 semaines pendant lesquelles la ville est reconstruite avec ses portes
et ses murailles, puis encore 62 semaines jusqu’au Messie, le prince, le
Seigneur Jésus.
Le verset 26 nous
dit que le Messie sera retranché et n’aura rien; le Seigneur est rejeté et mis à mort, et le
but décrit dans le verset 24 n’est pas atteint. Les voies de Dieu avec Israël
ne sont pas encore accomplies.
« … le
peuple du prince qui viendra détruira la ville et le lieu saint et la fin en
sera avec débordement » c’est une allusion à la destruction de
Jérusalem par Titus en l’an 70.
« … et
jusqu’à la fin il y aura guerre, un décret de désolation » : c’est ce
qui a caractérisé ce peuple jusqu’à maintenant.
Au début de la
dernière semaine, (v.27) il y aura une alliance entre le chef de l’empire
romain futur et la multitude, c’est-à-dire la masse incrédule du peuple juif.
Jusque ici, cette semaine n’a pas encore commencé. Nous avons lu que cette
prophétie concerne le peuple de Daniel ; la période de la grâce dans laquelle
nous vivons n’est pas prise en compte dans ce décompte d’années. La 70ème
semaine commence donc quand cette alliance sera conclue, après l’enlèvement des
croyants, directement ou, comme beaucoup de frères le pensent, après un petit
temps de transition pendant lequel ces choses se prépareront. Alors sera
conclue cette alliance et au milieu de la semaine, donc après trois ans et
demi, le chef de l’empire romain fera cesser le sacrifice et l’offrande (v.27).
Pendant ces trois ans et demi, le temple aura été rebâti, le culte rétabli, les
juifs apporteront leurs offrandes dans ce temple. Ce moment, dont il est
question aussi dans l’Apocalypse est très important : nous en lisons la
description dans Daniel 12, 11 aussi « … depuis le temps où le sacrifice continuel
sera ôté et où l’abomination qui désole sera placée, il y aura 1290 jours
». C’est une allusion à la même période de temps, la 2ème demi
semaine de Daniel, dans l’Apocalypse, nous trouvons l’expression « un
temps, des temps et une moitié de temps », ou 42 mois.
A ce moment, un
nouveau personnage est introduit : le désolateur (v.27). C’est le roi du Nord,
l’Assyrien, l’ennemi de toujours du peuple d’Israël que Dieu a souvent utilisé
dans le passé comme verge. Il inondera le pays et sera dans les mains de Dieu
un moyen de jugement contre le peuple apostat.
Tout d’abord, je
voudrais parler brièvement de la structure de l’Apocalypse. L’apôtre Jean
divise son livre en trois parties : les choses que tu as vues (chap. 1), les
choses qui sont (chap. 2 et 3 où le développement de l’Eglise sous la
responsabilité de l’homme est décrit) et les choses qui doivent arriver après
celles-ci (à partir du chapitre 4). C’est une indication très importante pour
comprendre la prophétie, car tout ce qui est décrit du chapitre 4 au chapitre
22 est futur.
Ensuite nous avons
encore 3 subdivisions allant chacune jusqu’au règne millénaire.
Ces trois divisions
qui vont jusqu’au règne sont à peu près chronologiques entre elles, c’est
important de le comprendre, mais ce n’est pas une chronologie allant du
chapitre 4 verset 1 jusqu’au chapitre 22. Si on néglige cela, on rencontre bien
des difficultés pour comprendre la succession des événements. A l’intérieur de
ces trois subdivisions, on voit clairement le début de la demi semaine de
Daniel. Par exemple, au chapitre 11 verset 2
« les nations fouleront la sainte cité 42 mois », allusion à cette 2ème
demi semaine dans notre première subdivision. De même dans la 2ème subdivision,
au chapitre 12, 5 « la femme enfanta un fils mâle (allusion au Seigneur), il
fut enlevé vers Dieu et la femme s’enfuit dans le désert où elle est nourrie
1260 jours »
Résumons encore
brièvement : l’enlèvement des croyants n’est pas décrit dans l’Apocalypse, mais
nous devons le situer entre le chapitre 3 et 4, car nous trouvons dans le
chapitre 4 pour la première fois les 24 anciens assis sur des trônes dans le
ciel. Ils représentent les croyants de l’ancien et du nouveau testament. Une
autre indication plus directe se trouve dans le chapitre 12 où le fils mâle est
enlevé vers Dieu, les croyants lui sont associés. Le chapitre 4 présente le
trône de Dieu et l’adoration du créateur, le chapitre 5, l’agneau immolé et
l’adoration des rachetés.
Puis au chapitre 6 sont
décrits les 7 sceaux, les jugements qui vont fondre sur l’humanité incrédule
après l’enlèvement des croyants. « je te garderai de l’heure de l’épreuve qui
va venir sur la terre habitée toute entière » (chap. 3, 10). Il ne faut pas
confondre l’heure de l’épreuve qui atteint toute la terre habitée et la grande
tribulation ou la tribulation de Jacob qui n’atteint que les deux tribus Juda
et Benjamin qui ont crucifié le Seigneur et commence dans la 2ème partie de la
70ème semaine de Daniel. Il y a beaucoup de passages qui nous le montrent. « … que
cette journée est grande ! il n’y en a point de semblable et c’est le temps de
la détresse de Jacob, mais il en sera sauvé » (Jérémie 30, 7) « en ce
temps-là se lèvera Michaël, le grand chef qui tient pour les fils de ton peuple
et ce sera un temps de détresse, tel qu’il n’y en a pas eu depuis qu’il existe
une nation » (Daniel 12 ). « … il y aura une grande tribulation telle
qu’il n’y en a point eu depuis le commencement du monde et qu’il n’y en aura
jamais » (Matthieu 24, 21 )
A partir du
chapitre 6, nous avons donc les sceaux. Le 7ème sceau introduit les
7 trompettes du chapitre 8 qui doivent être divisées en 2 sections : les 4
premières ont lieu dans la première demi-semaine, les 3 dernières dans la 2ème
demi-semaine. Au verset 13 , un ange
prononce trois fois « malheur » à ceux qui habitent sur la terre. A partir de
ce moment commence cette période de 42 mois annoncée dans le chapitre 11.
Au chapitre 6, 11,
il est demandé aux martyrs de la première demi-semaine qu’ils se reposent
encore un peu de temps jusqu’à ce que leurs frères qui devaient être mis à
morts comme eux fussent au complet. La demande de vengeance sera exécutée quand
les martyrs de la 2ème demi-semaine auront été mis à morts. Cette
même distinction se retrouve dans Apocalypse 20, 11 dans la description de ceux
qui ont part à la première résurrection : « ceux qui avaient été décapités
pour le témoignage de Jésus » associés aux martyrs de la 2ème
demi-semaine « ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête et n’avaient pas reçu la
marque sur leur front et sur leur main »
Dans le chapitre
12, Satan est précipité sur la terre au début de cette 2ème
demi-semaine, il sait qu’il a peu de temps (v. 12), il ne lui reste que trois
ans et demi pour séduire les hommes, car il sera lié pendant le règne
millénaire.
Le chapitre 13 est
très important : une première bête monte de la mer, symbole des nations. C’est
le chef de l’empire romain futur. Une autre bête monte de la terre (v. 11). Ce
sera le roi juif, l’antichrist. Il y a donc sur la terre une trinité satanique
: Satan et les deux bêtes qui se font adorer ; l’image de la bête est placée
dans le temple et celui qui ne l’adore pas est mis à mort.
Au chapitre 14,
l’évangile éternel est proclamé : c’est un évangile sommaire qui a été annoncé
aux hommes dès le début de la création, avant la loi, adoration du Dieu
créateur que l’homme peut discerner par son intelligence (Rom. 1) « craignez
Dieu, donnez-lui gloire, rendez hommage à celui qui a fait le ciel et la terre
» (v. 7). L’évangile de la grâce est particulier à notre temps, mais avant la
période de la grâce et après, il est demandé aux hommes de reconnaitre le Dieu
de la création.
Les chapitres 17 et
18 présentent le jugement de Babylone, la grande prostituée, la fausse église.
C’est la Rome religieuse, c’est terrible de penser que c’est la fin de la
chrétienté, la fin de ceux qui se disent chrétiens. La puissance politique la
rendra déserte. (v.16)
Dans le chapitre
19, nous avons les noces de l’Agneau suivies par l’apparition du Seigneur comme
guerrier pour détruire tous ses ennemis.
Enfin au chapitre
20, Satan est lié pour mille ans et le règne commence.
Je voudrais encore
attirer l’attention sur quatre jugements qui frappent des adversaires
spécifiques : l’assyrien, l’empire romain et l’antichrist, les peuples voisins
d’Israël et le roi du nord, Gog et Magog. Tous ces jugements se déroulent dans
la 2ème demi-semaine, c’est une suite d’événements qui se
superposent presque en un temps relativement court. Jusque-là, pendant l’heure
de l’épreuve, l’humanité est frappée par des jugements généraux, des
catastrophes naturelles, de terribles maladies, peste, famine pendant lesquels
un tiers des hommes mourra. Ce sont des jugements généraux qui atteignent les
incrédules.
Voyons maintenant
le jugement de l’assyrien, appelé dans Daniel 9 le désolateur.
Lisons Daniel 11, versets 21 à 24:
21 Et un homme méprisé s’élèvera à sa place,
auquel on ne donnera pas l’honneur du royaume ; mais il entrera
paisiblement, et prendra possession du royaume par des flatteries ;
22 et les forces qui débordent seront débordées
devant lui et seront brisées, et même le prince de l’alliance.
23 Et dès qu’il se sera associé à lui, il agira
avec fraude, et il montera, et sera fort avec peu de gens.
24 En pleine paix il entrera dans les lieux les
plus riches de la province, et il fera ce que ses pères et les pères de ses
pères n’ont pas fait ; il leur distribuera du butin, et des dépouilles, et
des richesses, et il tramera ses desseins contre les places fortes, et cela
pour un temps.
nous voyons dans
cette description comment il s’emparera du pays d’Israël.
…
40 Et, au temps de la fin, le roi du midi heurtera
contre lui, et le roi du nord fondra sur lui comme une tempête, avec des chars
et des cavaliers, et avec beaucoup de navires, et entrera dans les pays et
inondera et passera outre ;
41 et il viendra dans le pays de beauté, et
plusieurs pays tomberont ; mais ceux-ci échapperont de sa main :
Édom, et Moab, et les principaux des fils d’Ammon.
42 Et il étendra sa main sur les pays, et le pays
d’Égypte n’échappera pas.
43 Et il aura sous sa puissance les trésors d’or
et d’argent, et toutes les choses désirables de l’Égypte ; et les Libyens
et les Éthiopiens suivront ses pas.
44 Mais des nouvelles de l’orient et du nord
l’effrayeront, et il sortira en grande fureur pour exterminer et détruire
entièrement beaucoup de gens.
45 Et il plantera les tentes de son palais entre
la mer et la montagne de sainte beauté ; et il viendra à sa fin, et il n’y
aura personne pour le secourir.
Du verset 40 à 45,
il viendra dans le pays de beauté, c’est-à-dire Jérusalem, il viendra du nord,
inondera le pays, assiègera le peuple et poursuivra jusqu’en Egypte, mais des
nouvelles de l’orient et du nord l’effrayeront (v. 44) et le rappelleront. Il
reviendra donc en Israël « il plantera les tentes de son palais entre
la mer et la montagne et il viendra à sa fin, il n’y aura personne pour le
secourir » (v.45). C’est le 2ème siège de Jérusalem.
L’assyrien attaque la Judée une première fois, un résidu qui craint Dieu fuit
dans les pays voisins et une partie reste à Jérusalem. Il entend des nouvelles
du nord qui l’effraient. Qu’est-ce que ces nouvelles ? J’ai déjà dit que le
chef de l’empire romain a conclu une alliance avec le peuple incrédule au début
de la 70ème semaine pour défendre les juifs contre la puissance
menaçante de l’assyrien. Suite à l’attaque de celui-ci, il vient en Israël pour
défendre le peuple. Et les nouvelles de l’orient ? Le résidu croyant qui avait
fui dans les pays voisins revient en Judée, vainc la puissance assyrienne
restée à Jérusalem et la chasse. L’assyrien revient donc d’Egypte pour
combattre contre le chef de l’empire romain. Se retrouvent à Jérusalem le chef
de l’empire romain associé à l’antichrist et l’assyrien, le roi du nord qui est
revenu d’Egypte. C’est à ce moment que le Seigneur apparait.
Nous avons lu à la
fin du verset 45 que le roi du nord viendra à sa fin et personne ne le
secourra. Un passage d’Esaïe 31, 8 montre comment il viendra à sa fin. « Assur
tombera par l’épée, non d’un homme d’importance, et l’épée, non d’un homme du
commun le dévorera, il fuira devant l’épée ». « le rédempteur viendra à Sion et
vers ceux qui en Jacob reviennent de leur rébellion, dit l’Eternel »
(Esaïe 59, 20) Dieu va intervenir pour délivrer son peuple de la puissance de
l’assyrien.
Mais au même
moment, l’empire romain viendra aussi à sa fin. Nous avons vu qu’il avait fait
alliance avec l’antichrist et était entré en Judée. La bataille a lieu à
Armagédon ( Apocalypse 16, 16)
Déjà au verset 11
d’Apococalypse 19, le Seigneur apparait en guerrier, il foule la cuve du vin de
la fureur de la colère de Dieu (v.15),
une épée à deux tranchants sort de sa bouche afin qu’il en frappe les nations.
Le chef de l’empire romain vient donc de Rome pour défendre le peuple juif,
mais en fait, il vient aussi combattre contre l’Agneau. Il ne se dresse pas
seulement contre l’assyrien pour respecter son alliance avec l’antichrist, mais
aussi contre l’Agneau. Nous le lisons clairement dans Apocalypse 17, 13 et 14 «
ils
combattront contre l’Agneau et l’Agneau les vaincra ». Ce sera la fin
de la 1ère bête d’Apocalyse 13, l’empire romain et de la 2ème,
l’antichrist.
« … je
vis la bête et les rois de la terre et leurs armées assemblées pour livrer
combat à celui qui était assis sur le cheval (le Seigneur) et la bête fut prise
et le faux prophète qui était avec lui, qui avait fait devant elle les miracles
par lesquels il avait séduit ceux qui recevaient la marque de la bête et ceux
qui rendaient hommage à son image. Ils furent jetés vifs dans l’étang de feu
embrasé par le soufre » (Apocalypse 19, 19). Ce sont les premiers
hommes qui sont jetés en enfer. Jusqu’à maintenant, il n’y a pas d’autres
hommes en enfer.
Il y a encore le
jugement des pays voisins dans la vallée de Josaphat (Joël 3), puis le jugement
sur le roi de l’extrême nord, car l’assyrien n’est en fait qu’un vassal de ce
roi, Gog, Magog, le roi de Russie. Ezéchiel 38 et 39 parle prophétiquement de cette
puissance et son jugement à la fin des jours. « … je monterai dans un pays de
villes ouvertes, je viendrai vers ceux qui sont tranquilles, qui habitent en
sécurité, là où il n’y a pas de murailles et chez qui il n’y a ni barres ni
portes pour emporter un butin » (chap. 38, 11). Ce roi de Russie
s’attaquera au peuple qui aura retrouvé un certain repos et lui aussi sera anéanti en Judée. Ce sera une
défaite cinglante de cette immense puissance et il faudra beaucoup de temps
pour évacuer les cadavres et les décombres de cette armée et effacer les traces
de son écrasement.
Le Seigneur
anéantira tous ses ennemis. Nous, nous n’avons aucun rôle dans ces jugements.
Nous ne sommes pas les instruments de ces jugements. Des anges accompagnent le
Seigneur qui l’exécutera lui-même. « … ses vêtements sont teints dans le sang
» (Apocalypse 19, 13), pas les nôtres, nous le suivons sur des chevaux blancs,
vêtus de fin lin blanc et pur (chap. 19, 14)
Et ainsi, nous
arrivons au jugement de Matthieu 25 que nous avons lu. Là, nous sommes
participants ; c’est l’accomplissement de ce qui est dit dans l’épitre aux
Corinthiens « ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? ne savez-vous pas
que nous jugerons les anges ? » (1 Corinthiens 6, verset 2). Quand
il s’agit de la séance de jugement, nous assisterons le Seigneur comme des
jurés dans un tribunal.
Avant de considérer
ce chapitre, je voudrais dire quelques mots sur la division de ce long discours
du Seigneur dans les chapitres 24 et 25 et son application. En réponse à la
question des disciples sur ce qui se passera quand le temple sera détruit, le discours se divise en trois parties. Si
nous ne faisons pas cette distinction, nous nous tromperons dans
l’interprétation des événements prophétiques. Matthieu 24, 1 à 44 présente un
aspect purement juif et ne concerne pas du tout l’assemblée. A partir du verset
45 jusqu’au chapitre 25,30, nous avons la description de l’époque du royaume
des cieux, donc le temps de la chrétienté (cf la parabole des dix vierges). Et
enfin du verset 31 à la fin du chapitre, c’est le temps des nations qui
commence après l’enlèvement de l’Eglise quand le temps de la grâce aura pris
fin.
Si le Seigneur
venait aujourd’hui pour enlever les siens, il n’y aurait plus aucun croyant sur
la terre, tous ceux qui ont accepté le Seigneur aujourd’hui sont enlevés. Dès
ce moment-là, ceux que le Seigneur appelle ses frères se mettent à annoncer
l’évangile du royaume à toutes les nations, des juifs viendront à croire en ce
temps-là, comment, je n’en sais rien, je pense que l’Ecriture n’en dit rien.
Eux, ils n’auront pas entendu l’évangile de la grâce, sinon, ils auraient dû se
repentir, la 2ème épitre aux Thessaloniciens (chap.2) est très
claire « ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés ». Celui qui refuse l’évangile de la grâce
est perdu. Mais le Seigneur agira, des juifs croiront et selon Matthieu
24, ils prêcheront l’évangile du
royaume dans la terre habitée toute entière pendant la 70ème
semaine de Daniel. Cet évangile
annonce la venue d’un Messie, le roi d’Israël vient pour établir son
règne : ne vous soumettez pas au chef
de l’empire romain, n’adorez pas l’antichrist, la statue qui a été érigée dans
le temple, mais attendez le Messie. Tel est le message annoncé aux
hommes qui n’ont jamais entendu l’évangile de la grâce. Il y aura des millions
d’hommes qui croiront, peut-être même chez nous, car il y a des milliers de
gens dans nos pays christianisés qui n’ont aucun rapport avec Dieu, ne savent
rien de Lui, par exemple des drogués, des enfants naitront dans ce milieu.
Ce sera un temps de
terribles persécutions ; ce sera bien plus difficile d’accepter cet évangile
que maintenant, celui qui ne rend pas hommage à la bête et n’a pas le signe 666
sur son front ne pourra ni acheter ni vendre.
Quand le Seigneur
viendra pour instaurer son règne, il fera comparaitre les hommes qui ont
échappé aux divers jugements dont nous avons parlé. Ceux-ci seront jugés
d’après un seul critère : avez-vous reçu mes messagers ? ceux qui l’auront fait
malgré ce temps terrible sont appelés les brebis du Seigneur et placés à sa
droite.
Voyons brièvement
quelques points particuliers : « quand le fils de l’homme viendra, il
s’assiéra sur le trône de sa gloire » (v.31). Actuellement, le Seigneur
est assis sur le trône du Père, mais bientôt, il s’assiéra sur son propre
trône. Dans Apocalypse 3, le Seigneur dit à celui qui vaincra à Laodicée « qu’il
s’assiéra sur son trône comme moi, j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père
sur son trône » (v.21) Il
viendra et tous les anges avec lui. Ici nous ne sommes pas cités quoique nous
viendrons aussi avec lui. Zacharie 14, 5 le dit «L’Eternel mon Dieu viendra et
tous les saints avec toi». Et un autre passage : « Enoch a prophétisé, voici le Seigneur
viendra au milieu de ses saintes myriades pour exécuter le jugement contre tous
» (Jude 14). Tous ceux qui ont part à la première résurrection, sauf les
martyrs, viendront avec lui et participeront à cette séance de jugement où toutes
les nations seront rassemblées devant lui.
« … et
il les séparera comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres. Alors le roi dira, venez les bénis de mon
Père ». Le Seigneur n’est pas notre roi, mais le roi des Juifs, celui
qui a envoyé ses frères, ses messagers. Les brebis se trouvent à sa droite,
elles lui appartiennent, ce sont ceux qui ont accepté l’évangile du royaume.
Ils sont les bénis de son Père et héritent du royaume qui leur est préparé dès la fondation du monde. Ils
entrent vivants dans le royaume millénaire.
Nous voyons la
différence avec les élus de la période de la grâce : nous sommes enfants de
Dieu, élus avant la fondation
du monde, appelés à habiter éternellement la maison du Père.
Par ailleurs, cela
nous prouve que l’élection n’a rien à voir avec le fait d’être sauvé ou non. Il
y aura des millions de gens qui n’ont pas été élus comme nous, enfants du Père
destinés à habiter la maison du Père, et qui ne seront pas perdus, ils seront
sauvés pour l’éternité comme habitants de la nouvelle terre. Ce sont les
croyants appartenant à la période qui suit le temps de la grâce. Ils héritent
du royaume sur cette terre où il y a eu tant de mal, où la croix a été dressée.
Les brebis entrent dans le règne tandis que les chèvres se trouvent à gauche
(v.41) elles ne lui appartiennent pas. Pour le sacrifice pour le péché, on
pouvait offrir une chèvre ; ici elle représente le mal.
Au verset 37, les
brebis demandent « quand t’avons-nous vu avoir faim, soif… » et le Seigneur
répond : « en tant que vous l’avez fait à
l’un des plus petits de ceux-ci qui sont mes frères, vous me l’avez fait à moi
». Dans ce paragraphe du verset 37 à 40, nous lisons 8 fois « toi »,
c’est-à-dire qu’une relation intime unit le Seigneur à ses messagers dans ce
temps si difficile : ce qu’ils ont fait à un petit qui lui appartient, ils
l’ont fait à lui. Ce principe est aussi valable de nos jours, quand nous
faisons quelque chose pour l’un des siens nous le faisons pour lui.
Les chèvres n’ont
pas de relation avec lui, elles ne disent que 2 fois « toi » à partir du verset
41 et le Seigneur doit leur dire « allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le
feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges. » Quel sort
terrible ! ils sont livrés au feu éternel. Le Seigneur ne dit pas « maudits de
mon Père » comme il avait appelés les brebis « bénis de mon Père », car ils ne
le sont pas, ils se sont attirés eux-mêmes la malédiction. Il n’y a pas de
prédestination à la damnation éternelle. L’enfer est préparé pour le diable et
ses anges, pas pour les hommes, mais malheureusement beaucoup devront partager
son sort, pas du tout pour être tourmentés par Satan, c’est une représentation
complètement fausse de l’enfer. Aucun homme ne sera tourmenté par le diable en
enfer; Satan lui-même est l’objet du jugement qui est éternel. Il n’y a pas de
doctrine d’anéantissement, où l’homme cesse d’exister, pas plus que d’une
doctrine qui réconcilie tout. Le Seigneur dit lui-même en Jean 3, 36 « la
colère de Dieu demeure sur lui ».
« … en
tant que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits » (v.45), il
n’est pas rajouté «qui sont mes frères». pourquoi ? le Seigneur ne parle pas de sa relation avec ses frères à ces
incroyants. Ceux-ci iront dans les tourments éternels et les justes
dans la vie éternelle. Les tourments et la vie sont tous deux éternels !
Bien-aimés, s’il
n’existait pas de tourments éternels, il n’y aurait pas non plus de vie
éternelle. Est-ce clair? car alors, mon Sauveur qui est la vie éternelle
devrait un jour être éloigné du ciel, c’est impossible : il y a une gloire
éternelle et aussi une damnation éternelle.
Ces hommes qui ne
peuvent entrer dans le royaume passent encore une fois par la mort, à ce
moment, ils ne sont pas encore envoyés en enfer. Ils vont dans le hadès où tous
les autres incroyants attendent la résurrection
pour le jugement des morts devant le grand trône blanc et être alors
envoyés en enfer pour l’éternité. Mais la sentence est déjà prononcée ici,
l’exécution sera pour plus tard : condamnation éternelle ou gloire éternelle.
Je voudrais encore
émettre une pensée : y a-t-il ici quelqu’un qui n’a pas encore accepté le
Sauveur ? Tu n’entendras pas l’évangile du royaume, car tu as entendu
l’évangile de la grâce, viens à lui pour pouvoir entrer dans la vie éternelle.
Si le Seigneur venait aujourd’hui, tu ne serais pas sauvé et il se pourrait que
tu passes à travers la période des jugements dont nous avons parlé et tu
devrais rencontrer le juges des vivants. Aujourd’hui, le Seigneur est encore le
Sauveur, mais il est prêt à juger les vivants et les morts (1 Pierre 4,5).
Nous, les croyants, nous assisteront à cette séance. Tu devras alors paraître
devant lui et entendre la sentence « vas-t-en loin de moi dans les tourments
éternels », cela signifie une séparation définitive de l’homme avec Dieu.
L’enfer, c’est être abandonné de Dieu pour l’éternité. Viens au Sauveur des
pécheurs et tu entreras dans la vie éternelle. C’est notre part : plus de
condamnation, le Sauveur a porté notre jugement pour toujours, voilà l’avenir
des enfants de Dieu. Mais comme c’est terrible de devoir le rencontrer comme
juge.
Lecture : Apocalypse 20, les versets 1 à 15.
1 Et je vis un ange descendant du ciel, ayant
la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main.
2 Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui
est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ;
3 et il le jeta dans l’abîme, et
l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les
nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il
faut qu’il soit délié pour un peu de temps.
4 Et je vis des trônes, et ils étaient assis
dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient
été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et
ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient
pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et
régnèrent avec le Christ mille ans :
5 le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce
que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection.
6 Bienheureux et saint celui qui a part à la
première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de
pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront
avec lui mille ans.
7 Et quand les mille ans seront accomplis,
Satan sera délié de sa prison ;
8 et il sortira pour égarer les nations qui
sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le
combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer.
9 Et ils montèrent sur la largeur de la terre,
et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée ; et du feu
descendit du ciel de la part de Dieu et les dévora.
10 Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans
l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et
ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles.
11 Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était
assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et
il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.
12 Et je vis les morts, les grands et les petits,
se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un
autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés
d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres.
13 Et la mer rendit les morts qui étaient en
elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et
ils furent jugés chacun selon leurs œuvres.
14 Et la mort et
le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort,
l’étang de feu.
15 Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans
le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu.
Nous avons vu hier
que le Seigneur va exécuter le jugement des vivants avant d’instaurer le règne
millénaire : les brebis entrent vivants dans le royaume et les chèvres vont
dans le hadès où ils attendent la résurrection pour le jugement des morts
devant le grand trône blanc. Nous pouvons donc affirmer que dans le règne
n’entreront que des croyants. Matthieu 25 le montre et ce principe est confirmé
par la parole du Seigneur qui dit que personne ne peut entrer dans le royaume
de Dieu s’il n’est pas né de nouveau. « … si quelqu’un n’est né d’eau et de
l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3, 5). Il
est donc impossible qu’un incrédule y entre.
En rapport avec les
premiers versets de notre chapitre, je voudrais rappeler quelques points
concernant ce royaume. Il a un double caractère : terrestre et céleste. Le
domaine terrestre est appelé le royaume du Fils de l’homme. « … il
y en a ici quelques uns qui ne goûteront pas la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu
le Fils de l’homme venant dans son royaume » (Mattieu 16, 28). C’est
donc le domaine où entrent les brebis de Matthieu 25, les croyants des nations
qui ont accepté l’évangile du royaume et le résidu juif, les frères du Seigneur
qui l’ont annoncé. A côté de cela, il y a le domaine céleste que le Seigneur appelle
dans Matthieu 13, 43 le royaume du Père. « les justes resplendiront comme le
soleil dans le royaume de leur Père ». Tous ceux qui ont part à la
première résurrection appartiennent à ce domaine céleste.
C’est ce que nous
lisons dans les versets 4 à 6 où il est parlé de trois groupes qui règneront
avec le Christ : ce ne sont pas des hommes sur lesquels le Seigneur domine,
mais ils règnent d’en-haut, ils resplendissent comme le soleil dans le royaume
de leur Père.
« … je
vis des trônes et ils étaient assis dessus » (v.4) qui sont-ils ? Ce
sont tous les croyants de l’ancien testament et ceux du nouveau qui sont
enlevés à la venue du Seigneur, ceux qui se sont endormis et les vivants qui
sont transmués à Sa venue. Dans l’épitre à Laodicée, le Seigneur dit au vainqueur
qu’il sera assis avec lui sur son trône comme lui s’est assis avec son Père sur
son trône. Nous tous qui auront part à la première résurrection, nous serons
assis sur ces trônes.
Matthieu 19, 28
montre que les juifs croyants y seront aussi : « vous qui m’avez suivi, dans la
régénération, quand le Fils de l’homme sera assis sur le trône de sa gloire,
vous aussi, vous serez assis sur douze trônes jugeant les douze tribus d’Israël
».
Nous parlons de
jugements ce soir, mais je voudrais quand même dire quelques mots de notre part
, ceux qui sont du Christ à sa venue (1 Cor. 15, 24), nous faisons partie du
premier groupe du verset 4. Ensuite, les âmes qui avaient été décapitées pour
le témoignage de Jésus, ce sont les martyrs de la première demi-semaine et
enfin, ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête et n’avaient pas reçu sa
marque, les martyrs de la deuxième demi-semaine. Les croyants de ce temps de
détresse terrible qui laissent leur vie pour Christ seront récompensés d’une
manière particulière ; ils ressuscitent avant l’instauration du règne et
règneront avec Christ. Par contre, ceux qui restent en vie pendant la grande
tribulation entrent dans le royaume comme sujets, ils ne règnent pas. Nous
voyons comment le Seigneur récompense cette fidélité qui a été jusqu’à la mort.
Le verset 6 nous
indique la durée du règne : Ils règneront avec lui mille ans. Et pendant ce
temps, Satan est lié, il ne peut plus nuire, il a été jeté dans l’abîme. Est-ce
le lieu où se trouvent les anges déchus de Genèse 6 ? Laissons la question
ouverte, de toute façon, le diable ne peut plus agir.
Nous avons vu que
dans le règne, il n’y a que des croyants et pourtant, celui qui s’oppose
publiquement est retranché. Comment est-ce possible ? Pendant le règne, des
millions de personnes naîtront et ces hommes doivent se convertir, comme nous
aujourd’hui. S’ils ne le font pas, il est possible qu’ils s’opposent au Roi et
dans ce cas, ils sont immédiatement retranchés. Esaïe 66, 24 nous parle de ce
jugement dans le règne. « ils verront les cadavres de ceux qui se sont
rebellés contre moi, car leur ver ne mourra pas et leur feu ne s’éteindra pas
et ils seront en horreur à toute chair ». Psaume 101, 8 «chaque
matin, je détruirai les méchants du pays pour retrancher de la ville de l’Eternel
tous les ouvriers d’iniquité». Ces passages montrent que celui qui
s’oppose au Roi est retranché, mais il n’est pas juste de dire que le péché est
puni de mort, car alors, à la fin du règne, il n’y aurait pas d’incroyants. Ce
n’est que l’opposition déclarée qui est punie.
D’autres qui ne se
convertissent pas mais se soumettent en dissimulant restent en vie. «dès qu’ils ont entendu de leur oreille, ils
m’ont obéi, les fils de l’étranger se sont soumis en dissimulant»
(Psaume 18,44) citation de 2 Sam. 22, 45. Ceci prouve que bien des hommes des
nations se soumettent hypocritement au Roi en flattant. Il est question ici des
fils de l’étranger, il semble donc que les juifs ne le font pas, que les
enfants du résidu se convertiront. Les nations qui étaient entrées dans le
règne étaient croyantes, mais leurs enfants ne se convertiront pas tous et se
soumettront avec flatterie au Roi. Ils subsistent donc pendant le règne.
Cela ressort
clairement dans le verset 7 : à la fin des mille ans, Satan est délié et peut de
nouveau agir pour un temps. Il sortira pour égarer les nations, c’est-à-dire
les fils de l’étranger qui s’étaient soumis en dissimulant. Il y aura donc des
hommes, certains très âgés qui auront connu les bénédictions du royaume pendant
des années et parce qu’ils ne se seront pas convertis se tourneront vers le
diable qui les séduira, preuve que le cœur de l’homme ne peut être amélioré,
même après un temps de bénédictions inégalées.
Le Gog et Magog du
verset 8 n’est pas le même que le Gog d’Ezéchiel 37 et 38 dont nous avons parlé
hier, le roi de Russie et ses alliés qui a été détruit. Il s’agit ici d’un
autre Gog, certains interprètes pensent
qu’il est appelé ainsi parce qu’il vient aussi du bout de la terre.
Des nations qui
sont aux quatre coin de la terre, poussés par Satan se rassemblent vers
Jérusalem pour combattre l’Agneau. Satan incite l’homme à se révolter encore
une fois contre le camp des saints et la cité bien-aimée (v.9). Ces hommes sont
aveuglés, eux dont le nombre est comme le sable de la mer, une armée
innombrable vient assiéger le camp des croyants du règne, Jérusalem, le centre
terrestre du royaume où se trouve le temple, où l’on offre de nouveau des
sacrifices. C’est le but de leur attaque.
Le feu descend du
ciel et les consume. Ce sont les derniers incrédules qui trouvent leur fin,
après, il n’y a plus d’incroyants sur la terre.
« et le
diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre où sont
la bête et le faux prophète » (v.10), c’est-à-dire le chef de l’empire
romain et l’antichrist qui y étaient déjà depuis plus de mille ans, les seuls
hommes vivants qui y avaient été jetés avant l’instauration du règne. La fin du
verset précise qu’ils seront tourmentés jour et nuit aux siècles des siècles. Notez bien que ce n’est pas le diable
qui tourmente les hommes mais il est lui-même tourmenté.
Nous arrivons
maintenant au dernier acte : le jugement devant le grand trône blanc. Il est
introduit par l’expression « et je vis », répétée environ 8 fois à partir du
chapitre 19, v.11 jusqu’au chapitre 21, 2 pour marquer l’ordre chronologique
dans cette dernière vision. C’est ce que la chrétienté appelle le jugement
dernier où tous les hommes paraîtront pour être jugés. Cette notion est
complètement fausse. Aucun croyant ne
paraîtra devant le grand trône blanc. Ressuscités lors de la première
résurrection, ils sont déjà depuis plus de mille ans dans le ciel et les
croyants qui viennent du règne millénaire, Dieu les introduira dans la nouvelle
terre, l’Ecriture ne dit pas comment.
Devant le grand trône blanc ne paraissent
que des incroyants. Ce
n’est pas le trône de la grâce dont parle Hébreux 4, où nous avons toute
liberté de nous approcher ni le trône de sa gloire de Matthieu 25. C’est un
trône de jugement. Les adjectifs « grand » signe de majesté et « blanc »
symbôle de pureté absolue, de sainteté caractérisent ce trône. Dieu est
lumière.
Nous avons vu qui
est ce juge : c’est le Fils de l’homme auquel Dieu a donné le jugement (Jean 5,
22), celui qui est prêt à juger les vivants et les morts (1 Pierre 4) et
l’apôtre Paul nous dit dans 2 Timothée 4 « le christ Jésus qui va juger vivants et
morts ». Il est assis seul sur ce trône, nous ne voyons plus ici les
trônes du verset 4. Nous les croyants, nous occupions une place
d’administrateurs dans le royaume. Mais ici, il s’agit du dernier acte de
jugement où les hommes sont condamnés à la perdition éternelle, un seul est
compétent pour juger.
A l’apparition de
cette merveilleuse personne, la terre et le ciel ne peuvent plus supporter la
présence de celui qui est assis sur le trône. « la terre s’enfuit et le ciel et
il ne fut pas trouvé de lieu pour eux ». C’est la terre sur laquelle
nous vivons, le ciel qui a été créé, l’atmosphère. On s’est souvent demandé ce
qu’il en advient de cette terre et du ciel. Nous sommes au bord de l’éternité.
Je ne pense pas qu’ils disparaissent dans le néant, mais ils sont plutôt
bannis. Il est dit qu’il ne fut pas trouvé de lieu pour eux, preuve pour moi
qu’ils ne sont pas détruits. Les
hommes non plus ne disparaissent pas dans le néant, les incrédules ont une
existence éternelle en enfer.
Deux passages nous
apportent quelques précisions : « le jour du Seigneur viendra comme un voleur,
et dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit sifflant et les éléments
embrasés seront dissous et la terre et les œuvres qui sont en elle seront
brûlées entièrement. Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens
devriez-vous être en sainte conduite » (2 Pierre 3, 10) « la
terre et les cieux…périront, ils vieilliront comme un habit et tu les plieras
comme un vêtement et ils seront changés » (Hébreux 1, 11). Le passage
de Pierre pourrait faire penser à une dissolution, mais il me semble plutôt
qu’il s’agit de changement. La nouvelle terre d’Apocalypse 21 n’est pas une
nouvelle création, mais prend une nouvelle forme.
« … je
vis les morts, les grands et les petits se tenant devant le trône ». La
résurrection de ces morts est implicite. Ils se tiennent devant le juge corps
et âmes réunis. C’est aussi une preuve qu’il ne s’agit pas d’une résurrection
générale de tous les hommes à un moment donné. Il y a une résurrection pour la
vie et une autre pour le jugement. Le Seigneur l’avait dit en Jean 5, 28 « l’heure
vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix,
ceux qui auront pratiqué le bien en résurrection de vie [elle a eu
lieu, les martyrs d’Apocalypse 20, 4 sont les derniers] et ceux qui auront fait le mal en
résurrection de jugement ». L’heure dont le Seigneur parle en Jean 5
n’est pas une heure de 60 minutes, mais comprend une période de plus de mille
ans. Cette expression n’est pas inhabituelle dans l’évangile de Jean. « l’heure
vient que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité
» (Jean 4, 23) cette heure dure depuis combien de temps déjà ? plus de 2000 ans
!
Dans Actes 24, 15
Paul parle à Félix d’une résurrection des justes et des injustes. C’est la
résurrection des injustes qui a lieu ici. L’Ecriture l’appelle la résurrection
des morts, quoique ces hommes vivront éternellement en enfer. La vie éternelle,
nous l’avons dans le Seigneur, eux, ils ne l’ont pas.
« … et
je vis les morts » (v.12) : les
morts des différentes dispensations, ceux qui sont morts dans leurs péchés
avant la loi et sous la loi. « ceux qui ont péché sans loi périront aussi
sans loi, ceux qui ont péché sous la loi, seront jugés par la loi »
(Rom.2, 12). Ensuite les chrétiens incroyants, n’est-ce pas le groupe le plus
coupable ? Ils périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité (2
Thessaloniciens 2, 10). Et enfin, la multitude des hommes séduits par Satan
après le règne millénaire (Apocalypse 20,7). Tous ces morts se tiendront devant
le grand trône blanc : les petits, ceux qui étaient peu importants aux yeux des
hommes et les grands, des hommes célèbres comme Staline, Mao, Hitler…, les
idoles de milliers de gens, qui ont été ovationnés. S’il ne se sont pas
repentis, tous leurs péchés dont personne n’avait connaissance, qu’ils ont
peut-être refoulés dans leur inconscient seront manifestés aux yeux de tous.
« … des
livres furent ouverts » : un livre dans lequel leurs œuvres sont
écrites et le livre de vie. Pourquoi les met-on en présence d’une double
comptabilité ? Un livre suffirait, n’est-ce pas ? Il n’y a pas d’échappatoire. « toutes
choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire
» (Hébreux 4, 13). Ils sont jugés d’après ce qui est écrit dans les livres,
c’est la preuve de leur culpabilité. Le jugement a lieu d’après leurs œuvres,
pas parce qu’ils étaient par nature des pécheurs perdus. Ils sont condamnés
selon leurs œuvres, car le jugement est proportionnel à ce qu’ils ont fait. Le
jugement de tous les incrédules est la damnation éternelle, mais avec une
différence selon leurs œuvres, comme la part des croyants : nous serons tous au
ciel pour l’éternité, mais d’après 2 Corinthiens 5, il y a une récompense
différente et ainsi, les perdus seront éternellement en enfer, mais leur
jugement est juste. Lisons un passage qui confirme ceci: « cet esclave qui a connu la
volonté de son maître et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de
plusieurs coups et celui qui ne l’a point connue et qui a fait des choses qui
méritent des coups sera battu de peu de coups. » (Luc 12, 47). Il y a
donc une différence dans cette condamnation éternelle.
Y a-t-il ici
quelqu’un qui n’a pas encore la paix avec Dieu ? Imagine-toi que le Sauveur
vienne maintenant et tu n’es pas converti. Tu devras alors te tenir devant ce
juge et tu seras jugé selon tes œuvres, des choses dans ta vie dont peut-être
personne n’a connaissance, des péchés qui seront révélés là. Ce juge te les
montrera dans ses livres, tu ne pourras pas te dérober et tu seras peut-être
battu de beaucoup de coups.
« … et un
autre livre fut ouvert qui est celui de la vie ». Au verset 15, nous
lisons que si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était
jeté dans l’étang de feu. Les œuvres des incrédules ne leur sont pas seulement
montrées, mais ils voient aussi que leur nom n’est pas écrit dans le livre de
vie. Non seulement ils ont commis des œuvres mauvaises, mais Dieu leur demande aussi ce qu’ils ont
fait de l’offre de grâce du Sauveur. Dieu a envoyé Son Fils pour sauver
les pécheurs. Qu’en as-tu fait ? As-tu accepté l’offre de grâce de Dieu en
Christ ou l’as-tu refusé ? Si tu l’as accepté, ton nom se trouve dans le livre
de vie. Si tu as refusé, il ne s’y trouve pas. Le Seigneur dit : «réjouissez-vous
de ce que vos noms sont écrits dans les cieux». Dans Philippiens 4,
l’apôtre cite des compagnons d’œuvre dont les noms sont dans le livre de vie.
Les croyants n’auront jamais leur nom effacé du livre de vie.
Mais peut-être que
ton nom se trouve dans le livre de la confession chrétienne, comme nous le
lisons dans Apocalypse 3 dans l’épitre à Sardes. Ce n’est pas ce qui compte
pour le ciel. Ton nom peut être effacé de ce livre de la profession de foi, si
tu n’as pas confessé vraiment le Seigneur. Mais le croyant n’aura jamais son
nom effacé du livre de vie.
Pourquoi ce livre
de vie sera-t-il montré à ces hommes ? Y aurait-il quand même un espoir ?
Doit-on penser que leur nom pourrait s’y
trouver ? Absolument pas, Dieu n’a aucun doute, mais ils ont ainsi la preuve
que leur nom ne s’y trouve pas, car ils ont refusé le Seigneur.
Le verset 13
présente une description plus détaillée de la résurrection qui a eu lieu avant
la séance de jugement du verset 12. La mer rendit les morts qui étaient en
elle. Nous voyons ici qu’aucun homme qui est mort dans ses péchés ne disparait
pas et n’est plus trouvé. Il existe toujours. Nous savons bien que la matière
ne disparait pas. La mer rend les morts, même ceux dont il ne reste rien aux
yeux des hommes, beaucoup y ont trouvé
leur fin, certains se font incinérer et font jeter leurs cendres dans la mer,
peut-être en espérant disparaitre ainsi à tout jamais. Misérable pensée ! la
mer rend les morts qui sont en elle.
Et la mort et le
hadès rendirent les morts qui étaient en eux, c’est-à-dire la mort doit rendre
les corps et le hadès les âmes. La mort, c’était le domaine où l’ennemi pensait
retenir les corps des croyants pour toujours. Tous les corps sortiront, ceux
qui ont fait le mal en résurrection de jugement. Les âmes des incrédules sont
dans le hadès. La mort et le hadès sont personnifiés, ils retiennent les corps
et les âmes comme butin, et maintenant ils doivent les rendre. Les incrédules
paraissent corps et âmes réunis devant le trône et sont jugés chacun selon
leurs œuvres. C’est l’explication du verset de 1 Corinthiens 15,27 « le
dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort ». Ici en Apocalypse 20,
13 la mort est abolie définitivement. Dans Apocalypse 21, où l’état éternel est
décrit, il est dit « la mort ne sera plus ». Les dernières
conséquences du péché sont abolies pour toujours aux yeux de Dieu. N’est-ce pas
merveilleux ? Dieu se glorifie dans le jugement. Le Seigneur Jésus est venu
pour ôter le péché du monde. Nous n’en voyons pas encore les résultats, mais
alors pour toute l’éternité, on ne pourra plus en voir la moindre trace, il n’y
aura plus aucune conséquence du péché. Quel triomphe du crucifié ! Le Seigneur
sera l’éternel vainqueur du péché, de la mort et de toutes les conséquences du
péché, Il les a supprimés pour toujours aux yeux de Dieu, « la mort ne sera
plus ». La mort et le hadès personnifiés sont jetés dans l’étang de feu.
L’enfer qui a été préparé pour le diable et ses anges accueille le chef de
l’empire romain, l’antichrist, la mort et le hadès et malheureusement beaucoup
d’hommes qui devront partager le sort éternel de Satan. «si quelqu’un n’était pas trouvé
écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu» (v.15).
C’est la seconde mort.
L’Ecriture nous
donne trois significations différentes de la mort : la mort spirituelle « nous
étions morts dans nos fautes et nos péchés » (Ephésiens 2). Nous étions
tous par nature morts dans nos fautes et nos péchés, spirituellement morts pour
Dieu, mais vivants sur la terre. Il y a aussi la mort physique : ceux qui
croient au Seigneur Jésus échappent à la mort spirituelle, mais les croyants
sont encore soumis à la mort physique, c’est la séparation du corps et de
l’âme. Le corps est déposé dans la terre et l’âme va soit au paradis ou dans le
hadès. Enfin il y a la seconde mort dont il est question ici : la séparation
éternelle de l’homme d’avec Dieu. La mort signifie toujours une séparation,
mais ici il s’agit d’une séparation définitive et éternelle, le destin
irrévocable de l’incrédule: l’enfer, abandonné de Dieu pour toute l’éternité,
pour toujours dans les ténèbres éternelles de l’abandon de Dieu.
«Eternité, mot
terrible, épée qui pénètre l’âme, commencement sans fin !». C’est si terrible
que l’on a de la peine à en parler. Veux-tu y passer l’éternité ? J’espère
qu’il n’y a personne ici qui n’est pas encore sauvé, mais si c’était le cas,
viens aujourd’hui au Sauveur, sauve ton âme pour que tu sois éternellement dans
la maison du Père, dans la félicité sans nuage, auprès de Christ. Où Christ
n’est pas, c’est l’enfer, la part de celui qui l’a refusé. Laisse-toi attirer
par l’amour du Dieu Sauveur pour que tu ne doives pas le rencontrer comme juge.